Paul Géraldy
Repères

- Naissance: 6 mars 1885, 18e arrondissement de Paris
- Décès: 10 mars 1983, Neuilly-sur-Seine (à 98 ans)
- Nom de naissance: Paul Lefèvre-Geraldy
- Nationalité: Français
- Activités: Écrivain, poète, dramaturge
- Œuvres principales: Toi et moi (1913), Vous et moi (1960)
Famille et vie privée
aul Geraldy est le fils d’un journaliste nommé Paul Marie Georges Lefèvre et de Jeanne Berthe Geraldy. C’est en 1922 qu’il est autorisé à rajouter le nom de sa mère à son nom pour devenir Paul Lefèvre-Geraldy.
Lorsque son père meurt prématurément, il doit interrompre ses études pour gagner sa vie. Brillant élève, il continue néanmoins de mener études et travail en parallèle. Il travaille à la librairie Delagrave lorsqu’il prépare son baccalauréat. Dans ses écrits, il couche cette dure période de sa vie sous le titre Marche funèbre pour la mort de ma jeunesse.
Il épouse la cantatrice Germaine Lubin le 13 mars 1913 à Paris. Le couple divorce peu de temps après et n’a pas eu d’enfants ensemble. Paul Geraldy eut toutefois trois enfants avec d’autres femmes.
L’auteur avait l’habitude de transcrire sa vie amoureuse dans ses écrits et de raconter comment le temps et la connaissance finissent toujours par détruire les relations sentimentales.
Il parle également de ses amitiés notamment avec Colette, Giraudoux et Vuillard.
Son travail littéraire
En 1908, son premier recueil intitulé Les petites âmes est publié. Il l’a écrit sous l’influence d’Henry Bataille à qui il dédie l’ouvrage. C’est toutefois grâce au second ouvrage, Toi et moi, publié en 1913 qu’il rencontre un grand succès populaire. Si à l’époque, une œuvre atteignant 10 000 lecteurs était considérée comme un succès, ce second recueil en toucha près d’un million.
Pour l’ouvrage Noces d’argent, Paul Geraldy est fortement influencé par Edmond Rostand. Il lui rend hommage dans la Préface du livre écrit en 1914.



Il était connu et apprécié par sa poésie simple, voire naïve, un style nouveau pour le public d’antan. Contrairement aux autres écrivains de son époque, Paul Geraldy utilise des mots simples, des mots de tous les jours compris facilement par tout le monde. La majorité de ses fans était des femmes.
Suite à cette réputation grandissante, l’auteur produit des pièces de théâtre, d’autres recueils de poèmes, des essais ainsi que des romans. Il a été très productif entre 1908 à 1939.
Au lendemain de la guerre, il se consacre surtout aux rééditions de ses œuvres. C’est ainsi que :
- Ses pièces de théâtre furent réunies par Julliard puis par Stock
- Toi et Moi et Vous et Moi furent réédités par Le livre de poche
Oublié, mais renaît
Malgré son succès, Paul Lefèvre-Geraldy est méconnu de la génération née après la guerre et pour cause, il n’a jamais figuré dans les anthologies de la poésie française de la fin du XXe siècle. C’est le journaliste Jean-François Kahn qui l’ayant redécouvert au début des années 1980 fait renaître cet écrivain de talent lors d’une émission télévisée.
Il parle de l’amour, mais en connaissance de cause,
car il a beaucoup aimé et beaucoup été aimé.
– Sacha Guitry –
Quelques œuvres publiées
En termes de poésie, on lui attribue :
- Les Petites âmes en 1908
- Toi et moi en 1913
- Vestiges en 1948
- Vous et moi en 1960
Côté récits, il est l’auteur de :
- La guerre, madame … en 1916
- Le prélude en 1923
- L’homme et l’amour en 1951
Dans l’univers du théâtre, on le connaît pour les pièces suivantes :
- La comédie des familles présentée au théâtre de l’Odéon le 24 mars 1908
- Les noces d’argent, une comédie composée de quatre actes présentée à la Comédie-Française le 5 mai 1917
- Les grands garçons, une comédie en un seul acte et présentée à la Comédie-Française le 18 novembre 1922
- Son mari, une comédie de trois actes présentée au théâtre de la Michodière le 4 mars 1927
- Duo, une pièce composée de trois actes écrite d’après le roman de Colette. Elle a été jouée le 10 octobre 1938 au théâtre Saint-Georges. Présentation vidéo ICI.
Duo, ce mot pourrait servir d’épigraphe à l’œuvre entière de Paul Géraldy, qui n’est qu’un duo, toujours recommencé, où se révèle un moraliste lucide et désenchanté, un duo qui trouve sa conclusion mélancolique dans une solitude sans retour.

… Assieds-toi, va ! Reprends près de moi ton ennui.
Moi près de toi je reprendrai ma solitude.
– Toi et moi, poème « Finale » –
Aller plus loin
- Source de l’article ci-dessus, ICI.
- France Culture propose une rediffusion (22/12/1978) d’un entretien avec Paul Géraldy où il y parle de son enfance, de ses rencontres littéraires et et de l’univers théâtral hérité de son père, ICI.
- Portrait de Paul Géraldy par Pierre Escoube et publié dans la revue des deux mondes, ICI.
- Paul Géraldy récite l’intégralité de son recueil Toi et moi (Partie1 et Partie2 / 1962-BNF Collection 2014)