oici quelques-unes des poésies du recueil Toi et moi qui m’ont inspirées pour le récital.
Pour vous donner une idée du travail en cours, une version chantée des poésies est à venir.
Textes: Paul Géraldy / Musiques: Airèl

Mon amour j’ai fait pour toi
une chanson sur trois notes…
– Toi et moi, poème « Piano » –
Méditation 1
On aime d’abord par hasard,
par jeu, par curiosité,
pour avoir dans un regard
lu des possibilités.
Et puis, comme au fond soi-même
on s’aime beaucoup,
si quelqu’un vous aime, on l’aime
par conformité de goût.
On se rend grâce, on s’invite
à partager ses moindres maux.
On prend l’habitude, vite,
d’échanger de petits mots.
Quand on a longtemps dit les mêmes,
on les redit sans y penser.
Et alors, mon Dieu, l’on aime
parce qu’on a commencé.
Doute
Tu m’as dit : "Je pense à toi
tout le jour."
Mais tu penses moins à moi
qu’à l’amour.
Tu m’as dit : " Mes yeux mouillés
qui ne peuvent t’oublier
restent longtemps éveillés
lorsque je me couche."
Mais mon cœur est moins grisé
qu’amusé
Tu penses plus au baiser
qu’à la bouche.
Tu ne te tourmentes point.
Tu sais, sans chercher plus loin,
que nos joies sont bien les nôtres…
Mais l’amour est un besoin.
M’aimerais-tu beaucoup moins
si j’étais un autre?
Méditation 2
Quoi qu'on aime et souffre ensemble,
tous les deux,
au fond l'on ne se ressemble
que bien peu.
Il suffit d'une querelle
même infime,
pour qu’entre nous se révèlent
des abîmes !
On croit qu'on est éperdu
de tendresse,
mais dès qu'il ne s'agit plus
de caresses,
on ne se comprend en somme
qu’à demi…
Si tu étais un homme,
serions-nous des amis ?
Sagesse
Ne soyons pas trop exigeants:
le Bonheur n’est pas accessible
à toutes les sortes de gens.
Il faudrait être moins sensible,
ou bien avoir beaucoup d’argent…
Ne demandons pas l’impossible.
Nous devons nous trouver contents
d’être les êtres que nous sommes:
des amoureux intermittents
qui sont fous l’un de l’autre en somme
de temps en temps.
C’est déjà beaucoup d’être deux,
deux côte à côte sur la Terre,
qui peuvent souffrir entre eux
et vivre sans trop se taire,
sans trop se taire.
Et si l’on est plus exigeant,
si l’on se sent en y songeant
l’âme encor trop célibataire,
c’est qu’on a mauvais caractère,
ou qu’on est trop intelligent.